Mercredi le 11 septembre 2002
Canonisation du bienheureux José Maria Escriva de Balaguer, prêtre, fondateur de l'Opus Dei www.opusdei.fr, le 6 octobre 2002
6:17:16 PM
Irak - Si la communauté internationale "jugeait opportun et proportionné de recourir à la force, ...on ne peut combattre un mal par le mal
6:13:12 PM
Frédéric Ozanam, fondateur de la société Saint-Vincent-de-Paul (RS). - Son activisme social est associé à une quête spirituelle permanente dont le but est de rompre la solitude et l'isolement, créer des liens humains. Béatifié en 1997, Ozanam a contribué par ses recherches et ses écrits à la connaissance des problèmes sociaux et de la civilisation germanique et italienne. Aux laïcs confrontés aux nouvelles formes de pauvreté il lance cette interrogation : "nous contenterons-nous de gémir sur la stérilité de la saison présente, quand chacun de nous porte dans le coeur un germe de sainteté que le simple vouloir suffirait à faire éclore ?" - Prier avec Frédéric Ozanam - la première conférence de la Société Saint-Vincent-de-Paul, au Canada, fut établie en 1846, à Québec, dans la paroisse Notre- Dame, par un jeune médecin qui avait étudié à Paris, le docteur Joseph Painchaud. La première conférence de Montréal le fut dans la paroisse Saint-Jacques, le 19 mars 1848, et eut pour président, Hubert Paré. Aujourd'hui, cent soixante-sept ans après la fondation de Frédéric Ozanam, la Société Saint-Vincent-de-Paul est implantée dans cent trente pays et compte plus de quatorze mille conférences. - Frédéric Ozanam - Société Saint-Vincent de Paul
5:32:18 PM
Lectionnaire - que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui sont heureux, comme s'ils n'étaient pas heureux, ceux qui font des achats, comme s'ils ne possédaient rien, ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer.  - regarde et tends l'oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père - Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.
4:51:16 PM
Les évêques du Québec tiennent leur assemblée plénière du 10 au 13 septembre, à Cap-de-la-Madeleine. Au cours d'une conférence de presse, le 11 septembre, le président, Mgr Raymond St-Gelais, a lancé un «Appel au dialogue, au pardon et à la paix », à l'occasion de l'anniversaire de la tragédie du 11 septembre 2001. Des informations ont été ensuite données sur les activités en cours de l'Assemblée : La JMJ : Quelques réflexions; la formation à la vie chrétienne dans le contexte ecclésial et social actuel; la nécessité de développer le dialogue avec les autres religions au Québec.

Voici les communiqués émis à cet effet.

La tragédie du 11 septembre 2001
Un appel au dialogue, au pardon et à la paix
L'Assemblée des évêques du Québec

Cap-de-la-Madeleine, 11 septembre 2002 - Rien ne peut légitimer les tragiques attentats du 11 septembre 2001 survenus à New York et à Washington. La destruction des tours du World Trade Center a plongé dans la mort plus de trois mille personnes, laissant leurs familles dans l'angoisse et le deuil. Un attentat terroriste sans précédent en Amérique du Nord, un attentat qui a frappé des lieux hautement symboliques. Cet attentat a frappé de plein fouet la conscience collective, en faisant ressortir de façon dramatique la fragilité et la vulnérabilité de l'être humain. Un an plus tard, nous nous souvenons, dans la tristesse et l'incertitude; nous sommes également animés d'un profond désir de dialogue et de paix.

Dire que rien n'est pareil depuis le 11 septembre est un cliché mais c'est aussi un constat inévitable. Mesures de sécurité aérienne, représailles, lutte contre le terrorisme font désormais partie de notre quotidien. Les événements du 11 septembre ont changé la façon de penser de bien des gens. Bon nombre de citoyennes et de citoyens se sont mis à réfléchir sur le sens de leur vie. D'autres se sont découverts une responsabilité sociale pour soutenir et défendre leur collectivité.

Plus largement, le 11 septembre 2001 a suscité une importante réflexion sur les inégalités qui divisent notre planète, réflexion qui concerne au plus haut point les chefs politiques. Nous constatons l'urgence d'un dialogue, d'une concertation entre les grandes puissances pour s'attaquer aux situations d'oppression et de marginalisation qui, au fil du temps, deviennent des champs de culture du terrorisme. Le recours continuel à des actes de terrorisme ou de guerre doit enfin céder le pas à une négociation qui résolve les problèmes et favorise le développement des peuples.

Les attentats du 11 septembre nous invitent également au dialogue entre les religions. On ne peut condamner des adeptes d'une religion parce que des extrémistes mènent des actions terroristes sur la base d'une interprétation fondamentaliste d'un texte sacré. Toute religion digne de ce nom enseigne l'amour du prochain. Le dialogue interreligieux prend donc ici toute son importance parce qu'il appelle à une compréhension mutuelle, au respect de tous les croyants et au droit à la différence. Un tel dialogue est même nécessaire pour assurer les conditions de la paix et éloigner le spectre épouvantable de la guerre.

Le recours aux armes et aux représailles ne peut servir la cause de la paix, car la vengeance appelle la vengeance. La paix est plutôt fondée sur la justice. Et le pape Jean-Paul II ajoute même qu'il n'y a pas de justice sans pardon.

Le Pape est bien conscient que « la proposition du pardon n'est pas une chose que l'on admet comme une évidence ou que l'on accepte facilement; par certains aspects, c'est un message paradoxal. En effet, le pardon comporte toujours, à court terme, une perte apparente, tandis qu'à long terme, il assure un gain réel. La violence est exactement le contraire : elle opte pour un gain à brève échéance, mais se prépare pour l'avenir lointain une perte réelle et permanente » (Message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2002).

L'anniversaire de l'attentat du World Trade Center vient donc relancer notre marche vers la paix, soutenir notre engagement à développer une véritable culture de la paix. Car le cycle infernal des attentats, vengeances, représailles, ne peut être brisé que dans un véritable dialogue, dans un grand respect de la dignité de chaque personne. Le cercle de la haine ne peut être brisé que par l'amour, le pardon et la réconciliation.

† Raymond St-Gelais
Président de l'Assemblée des évêques du Québec


La JMJ : Quelques réflexions
L'Assemblée des évêques du Québec

Cap-de-la-Madeleine, 11 septembre 2002 - La Journée mondiale de la jeunesse a rassemblé des milliers de jeunes du Québec et de partout dans le monde. Si la JMJ a connu un grand succès, c'est grâce à une organisation efficace et surtout à la préparation spirituelle des jeunes. Le méga- rassemblement qui a eu lieu à Toronto, du 23 au 28 juillet, avec le pape Jean-Paul II, a fait vivre aux jeunes une expérience unique de foi.

Auparavant, du 18 au 22 juillet, les diocèses du Québec avaient accueilli des milliers de pèlerins venus par exemple de France, de Cuba, de l'Inde, de l'Indonésie, de l'Allemagne, du Cameroun, du Sénégal. Ils ont été reçus dans des familles d'accueil; de nombreux bénévoles jeunes et adultes les ont accompagnés. À travers diverses activités, ils ont partagé leur espérance et vécu une riche expérience interculturelle.

Grâce à la JMJ, les jeunes ont pu découvrir un autre type de mondialisation par la rencontre de jeunes de 170 pays. Habitués à une approche très « paroissiale » de l'Église, les jeunes ont pris conscience qu'il est possible d'aimer à la grandeur du monde.

Tout au long de l'événement, les jeunes ont prié, célébré, participé à des catéchèses, fraternisé et... beaucoup marché. C'est là un trait de leur spiritualité, celui du pèlerinage, de la marche, du sac à dos qui implique une recherche de simplicité et de l'essentiel dans la vie personnelle et dans les relations humaines. Ils ont aussi découvert l'image d'une Église qui sait allier la foi et la fête.

On ne peut penser que les jeunes qui ont participé à la JMJ sont automatiquement intéressés à s'engager dans l'Église. Les diocèses du Québec ont un service de Pastorale Jeunesse. Déjà, on prévoit des rencontres avec les jeunes participants pour se mettre à l'écoute de leurs besoins et de leurs intérêts. Chose certaine, la JMJ a semé dans le coeur de beaucoup de jeunes le désir d'être des acteurs d'une nouvelle annonce de l'Évangile dans le monde actuel. Nous comptons bien les accompagner dans leur cheminement.


L'expérience humaine est au coeur de la vie chrétienne
L'Assemblée des évêques du Québec

Cap-de-la-Madeleine, 11 septembre 2002 - Les évêques du Québec procèdent présentement à l'élaboration d'un document de référence qui guidera au cours des prochaines années les personnes responsables de la formation à la vie chrétienne des jeunes et des adultes. Ce nouvel accent donné à la mission catéchétique est devenu nécessaire dans le contexte social et ecclésial du Québec. Aujourd'hui, le langage religieux est de moins en moins compris et la méconnaissance du fait chrétien est de plus en plus répandue. L'appartenance à l'Église et la proposition de foi sont largement dévalorisées, malgré que bien des gens soient en recherche spirituelle.

Une telle situation signifie que la proposition de la foi chrétienne demande à être redécouverte en lien avec les interrogations, les inquiétudes, les besoins et les aspirations des personnes que nous rencontrons, quel que soit leur âge, leur condition spirituelle ou leur situation de vie.

Le développement humain est au coeur des préoccupations de l'Église. Or nous savons qu'il ne suffit pas d'être une personne humaine pour vivre dans l'amour des uns et des autres. L'injustice et la violence sont parfois présentes au coeur de l'être humain. La proposition de la personne de Jésus Christ est plus que jamais pertinente comme réponse à la recherche de bonheur et de sens à la vie.

Les «Orientations pour la formation à la vie chrétienne » inscrivent la proposition de la foi et l'initiation à la vie chrétienne dans le contexte de la vie sociale et religieuse d'ici. Le document proposera aussi les lignes directrices de l'activité catéchétique et des points de repère pour sa mise en oeuvre.


Le dialogue avec les autres religions au Québec
L'Assemblée des évêques du Québec

Cap-de-la-Madeleine, 11 septembre 2002 - Depuis plusieurs années, le visage religieux du Québec a changé. L'immigration de nombreux ressortissants étrangers a amené dans le paysage québécois des croyants de diverses religions.

À Montréal et dans plusieurs régions du Québec, la rencontre de « l'autre », y compris celui ou celle qui adhère à une autre religion, est devenue une réalité journalière. C'est pourquoi le Comité sur les rapports interculturels de l'Assemblée des évêques du Québec a élaboré une réflexion pastorale invitant les catholiques à entrer en dialogue avec les personnes d'autres religions qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, professionnelle et sociale.

Bien sûr, le dialogue interreligieux n'est pas une stratégie pour convertir les autres à la foi chrétienne. Il n'exclut pas cependant l'annonce de l'Évangile quand nous partageons avec les autres notre foi en Jésus Christ. Le véritable dialogue reconnaît le droit de l'autre à la différence. Depuis quelques décennies, par exemple, la pastorale dans les prisons et les hôpitaux du Québec se fait souvent de façon oecuménique et même interreligieuse, dans la concertation de tous les ministres catholiques, protestants, juifs, musulmans et autres.

Il existe plusieurs manières d'entrer en dialogue avec des membres d'autres religions : les relations humaines dans son quartier et sur les lieux de travail; la coopération dans des actions communes pour la justice et la paix; le dialogue sur la vie spirituelle et, au plan intellectuel, des échanges théologiques.
11:00:07 AM