Samedi le 23 novembre 2002
La cause principale de l'inquiétude n'est pas d'ordre psychologique mais bien plutôt d'ordre théologal. On peut être certes prédisposé à l'inquiétude en raison de divers traumatismes ou blessures morales qu'il faut savoir considérer. Il n'en demeure pas moins que la cause la plus profonde de l'inquiétude réside dans l'oubli de la primauté de Dieu et de sa douce Providence gouvernant toutes les circonstances de notre vie. L'inquiétude, comme maladie spirituelle, dépend fondamentalement d'un manque de foi concrète en l'amour paternel de Dieu pour nous qui sommes ses enfants, et aussi de confiance en son infinie miséricorde. Le Christ-Jésus nous l'a bien dit dans l'Évangile : "Si Dieu revêt de la sorte les lys des champs (au point que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un deux)... 1:18:07 AM |
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Le saint chrétien s'ouvre à l'universalité de l'Eglise et prie avec le Psalmiste: "Tous les païens viendront t'adorer, Seigneur, et rendre gloire à ton nom" (Ps 85, 9). Augustin commente: "Toutes les nations ne sont en lui seul qu'une seule nation, c'est là l'unité. De même qu'on dit l'Eglise, on dit les Eglises, et que les Eglises ne forment qu'une Eglise, ainsi cette grande nation sera toutes les nations. Tout à l'heure, c'étaient des nations, des nations nombreuses, comment n'y a-t-il plus qu'une nation? Parce qu'il n'y a qu'une seule foi, qu'une seule espérance, qu'une seule charité, qu'un seul avenir. Et enfin pourquoi n'y aurait-il pas une seule nation, quand il n'y a qu'une seule patrie? Cette patrie, c'est le ciel; cette patrie, c'est Jérusalem. [...] Et cette nation s'étend de l'Orient à l'Occident, du Nord et de l'Océan dans toutes les quatre parties de l'univers entier" (ibid., p. 1269). Sous cette lumière universelle, notre prière liturgique se transforme en un souffle de louange et en un chant de gloire au Seigneur, au nom de toutes les créatures. 1:07:08 AM |
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Jean-Paul II a recommandé l'équilibre entre le savoir de la foi et la sainteté de la vie pour combattre la fausse sagesse de notre époque... voilà, Seigneur, "c'est la race de ceux qui recherchent ta face". En effet, qu'est-ce que l'étude de la théologie, sinon une façon particulière de rechercher la face de Dieu? Il en est de même pour l'engagement dans les autres sciences, enseignées dans vos Universités, qui n'est rien d'autre que de s'approcher de la réalité de l'homme, de l'Eglise, de l'histoire dans laquelle Dieu se révèle lui-même, ainsi que son mystère insondable de salut. "A Yahvé sa terre et sa plénitude, le monde et tout son peuplement" (Ps 23, 1): quelle que soit la perspective sous laquelle il regarde la réalité, le croyant sait qu'il marche, pour ainsi dire, sur "une terre sainte" (cf. Ex 3, 5), car il n'est rien de positif, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'homme, qui ne reflète de quelque façon la sagesse divine. "Yahvé, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre!" (Ps 8, 2.10). 1:03:38 AM |
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Dans un monde de plus en plus sécularisé, il est plus que jamais important que la famille croyante prenne conscience de sa vocation et de sa mission. Son point de départ, dans tout contexte et toute condition, est de sauvegarder et d'intensifier la prière, une prière incessante au Seigneur, afin que sa foi croisse et soit toujours plus vigoureuse. Comme je l'ai écrit dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae: "La famille qui est unie dans la prière demeure unie" (n. 41). Il est vrai que, lorsque l'on traverse des moments particuliers, la contribution de la science peut offrir une aide précieuse, mais rien ne pourra substituer une foi ardente, personnelle et confiante, qui s'ouvre au Seigneur qui a dit: "Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau" (Mt 11, 28). Précisément lorsque s'intensifient la fragilité et la faiblesse, la rencontre avec le Christ vivant, Seigneur de l'Alliance, représente une source indispensable d'énergie et de renouveau. Voilà pourquoi il est nécessaire d'avoir recours à une vie spirituelle intense en ouvrant son âme à la Parole de vie. Il faut qu'au plus profond de notre cœur, retentisse la voix de Dieu, qui, si elle semble parfois se taire, résonne en réalité constamment dans nos cœurs et nous accompagne le long du chemin marqué par la souffrance, comme cela eut lieu avec les deux pèlerins d'Emmaüs. Une sollicitude particulière doit être réservée aux jeunes époux, afin qu'ils ne se découragent pas face aux problèmes et aux situations conflictuelles. La prière, la pratique fréquente du sacrement de la Réconciliation, la direction spirituelle, ne doivent jamais être abandonnées en pensant les remplacer par d'autres techniques de soutien humain et psychologique. Il ne faut jamais oublier ce qui est essentiel, c'est-à-dire vivre en famille sous le regard tendre et miséricordieux de Dieu. 1:01:31 AM |
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...redécouvrir le sens de la vie et de la mort dans la perspective de la vie éternelle. En dehors de celle-ci, la culture moderne, née pour exalter l'homme et sa dignité, se transforme paradoxalement en culture de mort, car, ayant perdu l'horizon de Dieu, elle se retrouve comme prisonnière du monde, s'effraye et donne malheureusement lieu à de multiples pathologies personnelles et collectives. A ce propos, j'ai à coeur de citer un texte de saint Charles Borromée, dont nous célébrerons demain la mémoire liturgique. "Mon âme - écrivait-il - ne cesse jamais de louer le Seigneur qui ne cesse jamais d'étendre ses dons. C'est un don de Dieu si de pécheur, tu es appelé à la justice; un don de Dieu si tu es soutenu afin de ne pas tomber; un don de Dieu que te soit donnée la force de persévérer jusqu'à la fin; la résurrection de ton corps mort sera également un don de Dieu, afin que pas même un cheveu de ta tête ne soit perdu; la glorification après la résurrection sera un don de Dieu, et, enfin, ce sera encore un don de Dieu de pouvoir le louer continuellement dans l'éternité" (Homélie, 5 septembre 1583). 12:57:50 AM |
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Qui, plus que Marie, que la Vierge Mère, peut nous aider et nous encourager dans cette tâche? Qui plus qu'elle peut nous apprendre à contempler et à aimer ce Visage qu'elle a fixé avec un immense amour et un dévouement total, de l'instant de sa naissance jusqu'à l'heure de la Croix, puis à l'aube de la Résurrection? L'Evangile de Luc nous dit, au moins par deux fois, que Marie "conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son coeur" (2, 19.51). Le coeur de Marie est un précieux écrin dans lequel sont conservées pour nous aussi les richesses du Christ. S'il est vrai, comme l'affirme le Concile Vatican II dans la Constitution Gaudium et spes, qu'il n'y a que dans le mystère du Christ que s'éclaircit pleinement le mystère de l'homme (cf. n. 22), et donc également le mystère de cette fille exceptionnelle de la famille humaine que fut Marie (cf. Lett. enc. Redemptoris Mater, n. 4), il n'en est pas moins vrai que sur le visage du Christ et dans les traits de son humanité se reflètent les particularités de sa mère, son style d'éducation, sa façon d'être et de sentir. C'est pourquoi, si nous voulons contempler en profondeur le visage du Christ, nous devons faire appel à Marie qui, en accueillant le projet de Dieu, a "façonné" de manière très singulière le Fils, en accompagnant pas à pas sa croissance. Nous pouvons donc nous aussi accueillir l'invitation que saint Bernard adresse au plus grand des poètes, Dante Alighieri: "Je regarde désormais dans le visage qui le plus rappelle celui / du Christ, car seule sa clarté / peut te disposer à voir le Christ" (Par. XXXII, 85- 87). Marie est vraiment l'aurore lumineuse de la nouvelle évangélisation, la guide sûre du cheminement de l'Eglise dans le troisième millénaire. 12:53:30 AM |
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Le passage à la mort, entrée solennelle dans la plénitude de la vie... Il y a eu un jour où chacun d'eux, encore plein d'énergie, a prononcé son "Me voilà!" au moment d'être ordonné prêtre. D'abord dans leur coeur, puis à haute voix, ils ont dit: "Me voilà!". Tous ont été de façon particulière unis au Christ, associés à son Sacerdoce. A l'heure de leur mort, ils ont prononcé le dernier "Me voilà!", accompagnant celui de Jésus, qui mourut en remettant son esprit entre les mains du Père (cf. Lc 23, 46). Au cours de toute leur vie, en particulier après l'avoir consacrée à Dieu, ils ont "cherché les choses d'en haut" (Col 3, 1). Et à travers la parole et l'exemple, ils ont exhorté les fidèles à en faire tout autant. ...Ils ont été des pasteurs. Grâce au service de la prédication, ils ont communiqué au coeur des fidèles la vérité bouleversante et réconfortante de l'amour de Dieu: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle" (Jn 3, 16). Au nom du Dieu d'amour, leurs mains ont béni, leurs paroles ont réconforté, leur présence - même silencieuse - a témoigné avec éloquence que la miséricorde de Dieu n'a pas de fin, que sa compassion est inépuisable (cf. Lm 3, 22). 12:51:03 AM |
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...les premiers versets du cantique, écrit après l’Exil (à Babylone), évoquent le retour du peuple d'Israël à Jérusalem, sous la conduite de Dieu lui-même, le berger qui prend soin de ses brebis et qui les porte sur son cœur"."La seconde partie du cantique critique les idoles et ceux qui les fabriquent, et elle exalte la grandeur de Dieu et sa toute-puissance, continuait Jean-Paul II. Devant lui, toutes les nations sont comme rien, un grain de sable sur un plateau de balance". "Pourtant, comme l’écrit saint Jérôme contemplant la crèche de Bethléem, le Christ nous révèle une autre vérité surprenante : le Dieu tout-puissant et infini s’est fait petit. Lui, qui tient l’univers entier dans sa main, le voilà couché à l’étroit, dans une mangeoire !", s'exclamait Jean-Paul II. 12:46:51 AM |
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Le problème le plus grave en Colombie? Celui de la violence ..."Ce qui me paraît clair, c'est que, en tant qu'Evêque je dois poursuivre les tâches qui sont celles d'un Evêque : annoncer l'Evangile de Jésus-Christ, annoncer un message de paix, d'encouragement, d'espérance à toutes les personnes qui souffrent, être proche de ceux qui vivent le plus en danger pour leur vie… Je considère que c'est là la tâche de l'Evêque : être toujours proche de ses communautés, les soutenir et les aider. Je crois que c'est là ma tâche, et j'espère que le Seigneur m'aidera à la remplir fidèlement". 12:45:05 AM |
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Si l'on n'intervient pas immédiatement dans la Corne d'Afrique, de 16 à 17 millions de personnes risquent de mourir de faim ", déclare le Nonce, Mgr Tomasi, à l'agence internationale Fides, organe de la congrégation romaine pour l'Evangélisation des peuples. Mgr Tomasi a renouvelé cet appel aujourd'hui au micro de Radio Vatican. 12:42:13 AM |
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Saint Clément I, pape (†100); Sainte Félicité et ses sept fils; Saint Colomban, moine irlandais (†615) (RS). - La plus ancienne liste des évêques de Rome que nous tenons de saint Irénée de Lyon, donne saint Clément de Rome comme le troisième successeur de saint Pierre : Ayant donc fondé et édifié l'Eglise, les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ; c'est de lui que Paul parle dans ses lettres à Timothée ; il eut Anaclet pour successeur. Après Anaclet, le troisième après les apôtres, Clément obtint l'épiscopat. Telle est aussi l'opinion de l'historien Eusèbe de Césarée, Clément fut le troisième évêque des Romains, qui date son pontificat de 92 à 101. Le canon romain garde le même ordre : Lin, Clet, Clément. A la fin du deuxième siècle, saint Irénée de Lyon, dans son Adversus haereses, dit que Clément a connu les bienheureux apôtres et conversa avec eux ; il avait encore dans l'oreille la prédication apostolique et leur souvenir devant les yeux.... Le pape Clément, en bon disciple des apôtres, s'appuie solidement sur les Ecritures qu'il connaît et manie parfaitement dans de longues citations ; ceci étant, en bon lettré helléniste autant que latin, il ajoute des exemples et des maximes qui relèvent de l'univers antique où affleurent Platon, Sophocle et Cicéron ; enfin, en bon romain, il admire la bonne administration romaine et l'ordre des légions qui la fonde. Clément de Rome est en admiration devant l'harmonie et la beauté de la création, sa prière est lyrique et son verbe délicat et sensible. Certes, il commande sans hésitations mais aussi sans brusquerie, modérant son énergie par une douceur soutenue et, graduellement, par de longs développements il enveloppe ses lecteurs pour les mener patiemment jusqu'à l'acceptation de la correction dont personne ne doit s'irriter. 12:31:24 AM |
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