Jeudi le 28 avril 2005
La santé a un nom et un visage - Message du 1er mai
À l'occasion de la fête des travailleuses et des travailleurs le 1er Mai, le Comité des affaires sociales de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec a publié un message sur un sujet brûlant d'actualité : la santé publique.
La santé a un nom et un visage et Putting a name and a face to healthcare
À l'occasion de la Fête des travailleurs et des travailleuses, le 1er Mai, le Comité des Affaires sociales de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec, conscient des nombreux défis auxquels les travailleurs et les travailleuses de la santé et des services sociaux se trouvent confrontés, propose une réflexion sur l'humanisation du monde de la santé, en vue de remettre la personne au premier plan des préoccupations et des services offerts.
La personne humaine n'est plus au coeur du système de santé et des services sociaux du Québec. Non pas seulement celle qui est malade, en perte d'autonomie ou en détresse psychologique, mais aussi celle qui travaille dans ce milieu.
L'état des finances publiques a mis le gouvernement du Québec dans l'obligation de procéder à des compressions budgétaires dans le système public de santé qui ont eu des répercussions sur l'ensemble des milieux de la santé, le personnel soignant et les usagers. Depuis les années 80, nous avons assisté au retrait de certains programmes couverts par l'assurance maladie, à l'augmentation des coûts de l'assurance médicaments et, plus gravement, à des coupures majeures dans le personnel. Une situation qui a entraîné une pénurie de médecins et de personnel infirmier, une diminution du nombre de lits dans les établissements de courte durée, avec un retour rapide des usagés à leur domicile, sans le financement nécessaire.
Devant les difficultés financières du système de santé, Le Comité des affaires sociales se demande si on va au fond des motivations profondes qui guident les choix que nous faisons comme société, comme gouvernements. Des projets de loi controversés tracent actuellement la voie pour les entreprises privées. " Ces choix remettent en question les valeurs fondamentales de l'équité et de la justice sociale sur lesquelles la société québécoise s'est bâtie et développée. "
Le déplacement des soins de santé vers le domicile des usagers comporte des avantages pour les milieux de la santé, mais on observe cependant un déplacement de la responsabilité des soins. Le CAS souligne que " Sous prétexte de réaliser des économies, l'État ne peut se désengager de ses responsabilités en les remettant au compte des familles ". Celles-ci se retrouvent avec un poids financier, physique, psychologique, social et spirituel qui peut être lourd à porter.
Malgré les critiques qui fusent de toutes parts, le CAS tient à rappeler que le personnel du réseau de santé et de services sociaux apporte une contribution exceptionnelle au maintien de services publics de qualité. Les travailleuses et les travailleurs qui se mettent au service des personnes malades et en difficulté leur apportent soins, tendresse et réconfort. " Le plus petit geste d'attention à l'autre traduit une solidarité, une reconnaissance du caractère sacré de la personne humaine, qu'elle soit malade, en santé, au travail. " 5:16:25 AM |
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