Jeudi le 5 mai 2005
Commentaire de la CECC sur la seconde lecture du projet de loi C-38
La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est déçue et préoccupée que le projet de loi C-38 ait franchi l’étape de la seconde lecture à la Chambre des Communes, le 4 mai 2005.
« En proposant que la nature du mariage fasse l’objet d’une nouvelle définition, le projet de loi C-38, s’il est adopté, laisserait entendre que la société et l’État n’appuient plus le partenariat unique d’un homme et d’une femme dans le mariage, et ne reconnaissent plus l’importance de l’engagement d’une mère et d’un père envers les futures générations d’enfants », de dire Mgr Brendan M. O’Brien, archevêque de St, John’s, à Terre-Neuve, et Président de la CECC.
Le Président de la CECC a aussi souligné le fait que le projet de loi a pu franchir l’étape de la seconde lecture parce que ni le Nouveau Parti Démocratique ni le Parti Libéral du Canada ne reconnaissent la valeur significative de la liberté de conscience et de religion, telle que garantie par la Charte canadienne des droits et libertés. Les députés du NPD, de même que les députés libéraux qui occupent les fonctions de secrétaires parlementaires et de membres du Cabinet, ont été forcés de voter en faveur du projet de loi C-38, selon la ligne de parti. « Le défaut des partis politiques à respecter la liberté de conscience et de religion constitue un mauvais présage pour l’avenir », d’ajouter Mgr O’Brien.
La CECC n’a cessé d’en appeler au gouvernement fédéral, afin qu’il respecte la définition du mariage comme l’engagement exclusif entre un homme et une femme. Étant donné qu’une telle garantie n’a pu être obtenue, les évêques catholiques du Canada ont demandé aux députés de préserver au moins la liberté de conscience et de religion en s’assurant que les ministres civils et religieux ne soient pas tenus de présider des mariages qui vont à l’encontre de leur conscience et de leurs croyances. La CECC se soucie également du droit, de la part des organismes religieux, de refuser que leurs locaux soient utilisés pour des cérémonies de mariage contraires à leurs convictions religieuses; de la protection qui sera accordée aux organismes religieux à but non lucratif qui ne respecteront pas les dispositions du projet de loi C-38; et des droits de tous les Canadiens et Canadiennes, y compris les chefs religieux, les parents et les enseignants, d’aborder la question de la moralité sexuelle à la lumière de leur propre conscience et de leur foi.
Alors même que le projet de loi C-38 fait l’objet d’un examen, Mgr O’Brien insiste à nouveau pour que le Comité législatif spécial tienne des audiences publiques et permette ainsi au plus grand nombre possible de Canadiens et Canadiennes qui s’opposent à une redéfinition du mariage de faire valoir leur point de vue sur le projet de loi.
Tout en louangeant et remerciant les députés qui « ont eu le courage de s’exprimer publiquement et devant la Chambre des Communes », et tenant compte de certains sondages qui font état de l’opposition de la majorité de la population canadienne, Mgr O’Brien encourage les Catholiques à continuer de faire connaître leurs préoccupations concernant le projet de loi C-38 à leurs députés tout autant qu’aux candidats politiques qui pourraient se lancer bientôt dans une campagne électorale.
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