Lundi le 13 juin 2005
Effacement de la dette de pays pauvres - Le ministre de l’économie britannique, M. Gordon Brown, a annoncé samedi que le Groupe des 8 (les sept pays les plus industrialisés, plus la Russie) ont décidé d’effacer « cent pour cent » de la dette de 18 pays : le Bénin, la Bolivie, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Ghana, La Guyane, le Honduras, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Nicaragua, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie. « L’annulation de la dette extérieure des pays en voie de développement n’est plus un mirage », écrit L’Osservatore Romano. Le ministre britannique a précisé que le montant total de la dette s’élève à plus de 40 milliards de dollars. Il a ajouté qu’un autre groupe, de 9 pays, bénéficiera à son tour de l’effacement de la dette, dans un délai de 12 à 18 mois. Le montant de la dette de ces pays est de 11 milliards de dollars. Vient ensuite un autre groupe constitué de 11 nations meurtries par la guerre ou les conflits, auxquelles a été donnée la possibilité de bénéficier de cette annulation à condition qu’elles respectent les conditions prévues par le plan. Le ministre de l’économie britannique a ajouté qu’il s’agit de l’accord « plus exhaustif » jamais conclu pour soulager la pauvreté mondiale. 7:13:58 PM |
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Pourquoi les chrétiens ne pourraient-ils pas s’inquiéter de l’avenir de l’humanité ? Face aux progrès de la science, le discours ambiant nous anesthésie toujours en disant que tout va s’arranger, que les nouvelles techniques pourront tout résoudre, que la science et que l’homme sont tout puissants. Cette illusion profonde est à dénoncer. Aucune découverte n’est automatiquement un gage de progrès, une avancée morale, ou une source de bonheur. ... Les évolutions actuelles peuvent inquiéter l’homme de bonne volonté, quand l’homme et le respect de sa dignité intime ne sont plus respectés ni compris, passent au deuxième plan, ne sont plus un critère fort de référence. Pas de science sans conscience : si l’évolution est si rapide, demandons-nous ce qui la guide, la finance, la sous-tend implicitement, et considérons ce qu’elle vise et quelle est la part de la noblesse de l’homme qui demeure ? La promotion en Belgique du « Kit euthanasie » est un bon exemple. ... L’humanisme très à l’honneur dans les débats idéologiques revêt de nouveaux visages : ne sont-ils pas des masques qui cachent nos nudités de sens et la vacuité de nos vies ? Nous faudrait-il tous acheter le dernier « kit » de l’euthanasie ? Cet épisode éthico-commercial n’est certainement pas un signe d’une culture de la vie. ... Ne plongeons pas dans le militantisme, mais le silence est signe de mort ou de complicité dans des questions aussi graves. Regardons ce qui est écrit, parlé, nommé dans ces domaines et l’on s’étonnera de la pauvreté de l’Eglise et des institutions. Sommes-nous à ce point aveuglés par la culture ambiante si peu favorable à la vie ? Un « vide juridique » sur une question nouvelle peut être une tentation pour poser certains actes en toute impunité. Par ailleurs le droit ne sert pas à « justifier » a posteriori les actes que l’on pose ou que l’on veut poser. Puisque la loi n’existe pas, je puis le faire. Il y a des lois non écrites qui règlent la conscience humaine. Par ailleurs, pour éviter de blesser le bien commun, et en référence à ce bien commun, des lois doivent être énoncées et édictées. Si elles sont justes, elles feront du bien. Les lois sont nécessaires, mais pas suffisantes. Elles ne sont pas nécessaires dans tous les domaines et leur nombre peut être limité. Je m’explique : plus une civilisation perd ses références ultimes, plus elle a besoin de lois pour « régler le bien commun ». Une personne « noble » a ses lois à l’intérieur d’elle-même, dans son cœur. Il y a des évidences qui ne doivent pas être mises par écrit : ce qu’on appelle la loi non-écrite. Quand on perd le sens et l’évidence des lois non-écrites, on est obligé de faire des lois écrites. De plus, quand il y a trop de lois, les hommes ne les observent plus ou n’y parviennent plus. Les vrais moralistes ne multiplient pas les lois, mais s’attachent à révéler celles qui sont inscrites dans le cœur de l’homme. « Fends le cœur de l’homme et il en sortira un soleil », dit souvent Sœur Emmanuel en rapportant un proverbe égyptien. ... ce qui est légal n’est pas toujours moral, surtout si le droit ne se fonde pas sur une vision de l’homme transcendante ; il faut éviter d’édicter des lois immorales, qui ne respectent pas ce qu’est l’homme et le bien commun ; par ailleurs, le pouvoir législatif, dans son travail concret, doit anticiper les conséquences de ce qu’il énonce, mais ce ne sont ni les conséquences heureuses ni les conséquences malheureuses qui attestent qu’une loi est moralement bonne. ... On ne fait pas un enfant : on l’accueille tel qu’il est... Chaque être humain est unique et il faut éviter de le réduire à un projet extérieur à lui-même ... Je ne pense donc pas que cette technique ( bébé-médicament ) soit un progrès médical (on pourrait chercher plus dans le sang des cordons ombilicaux). Elle ne respecte pas les enfants triés. Elle induit une « instrumentalisation » de l’enfant qui naît, de la notion de fratrie. Ceux qui la pratiquent exercent un pouvoir qui ne leur appartient pas. ... La recherche n’est jamais sans risque, mais dans de nombreux domaines de la bioéthique, on prend consciemment des risques, et je crois que souvent l’on ne respecte pas la dignité de l’être humain. ... nous devrions être plus prudents en tout ce qui concerne l’expérimentation humaine. Je ne parlerais pas d’apprenti sorcier, mais d’abus de pragmatisme, de totalitarisme de la pensée uniforme, d’émotivité ou de primauté de l’économique sur l’humain et le bien commun. Sous le couvert d’une générosité humaniste, chacun fait ce qu’il veut. ... L’enjeu est donc bien celui du statut de l’embryon humain et du respect intangible qu’on lui doit. ... Un a priori régulier est celui de l’utopie du progrès. L’homme s’affirme le plus souvent dans une autonomie absolue qui fait fi du respect des autres, du jeu démocratique, de références transcendantes. Le « droit de Dieu », selon l’expression d’un philosophe célèbre, n’est plus respecté. Dieu n’a plus voix au chapitre : la question de la création (tant au point de vue philosophique que théologique) est évacuée au profit d’un pragmatisme efficace : si je parviens à le faire, c’est bon. Si c’est bon pour mon couple, c’est bon. 6:06:29 PM |
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La préparation à la messe dominicale doit être ressentie par le chrétien non comme quelque chose d’imposé et un poids, mais comme un besoin et une joie ... sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre ... ce n’est pas facile de vivre en chrétiens. 5:52:31 PM |
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