Vendredi le 24 juin 2005
Une loi qui dénature le mariage
En entrevue à la radio, lundi, M. Martin a expliqué que tout en étant un fervent catholique, il est également un législateur, et il est convaincu qu'il doit adopter la perspective la plus large possible. Cela l'amène à croire "que la Charte des droits (...) est un pilier fondamental de notre démocratie", ajoutait-il. Il a réitéré son intention de faire adopter rapidement le projet de loi C-38.
M. Martin est certainement de bonne foi. La charte des droits est une loi juste et fondamentale. Cependant comme beaucoup de personnes aujourd'hui M. Martin croit qu'il peut se dire fervent catholique, éclairé défenseur de la justice, et au nom de l'égalité des droits de chaque personne proposer une loi qui "d'une pierre deux coups" : protège un mal moral condamné par l'Église et dénature légalement l'institution du mariage. Le consensus historique planétaire estime que l'homosexualité est socialement à tout le moins malvenue, sinon une dépravation grave et que le mariage (entre un homme et une femme) est l'institution fondatrice de la société humaine. Il faut le faire, M. Martin dans le projet de loi C-38 propose une nouvelle définition légale du mariage, amalgame du péché et de la vertu, proposé par un fervent catholique, au nom de la justice.
Or l’une des grandes joies d’être catholique est le don du magistère du pape qui est un guide sûr, spécialement dans des domaines complexes où des personnes intelligentes de bonne volonté sont en désaccord. Un catholique fervent accepte cette décision du magistère et essaie de comprendre le raisonnement sur lequel elle se base pour mieux former sa conscience et l’expliquer aux autres. Un catholique fervent assume donc le magistère. Or le Magistère catholique enseigne que la pratique de l'homosexualité est éthiquement inacceptable. On ne peut pas se dire catholique ou chrétien ou juïf ou de quelque religion et accepter le projet de loi C-38. D'ailleurs la population canadienne rejetterait clairement C-38 dans sa formulation actuelle si elle était consultée par voie référendaire et les intéressés au projet de loi le savent très très bien et c'est pourquoi ils évitent soigneusement un débat public.
D'autre part l'invocation de la charte des droits pour en arriver à dénaturer le mariage démontre que le système juridique est en train de perdre contact avec son mandat de protéger la société. Les droits individuels doivent être protégés mais ce qui est très difficile est de le faire de manière équilibrée; aucune loi autre que celle de l'amour mutuel ne peut créer la justice sociale.
Les homosexuels diront que de condamner l'homosexualité est injuste et un manque d'amour, mais que voulez-vous, l'Église ne fait que redire ce qui lui a été révélé par Dieu pour libérer l'humanité. D'ailleurs si l'Église condamne l'homosexualité elle condamne aussi l'avortement, l'euthanasie, la contraception, sans compter le néo-libéralisme, en général le relativisme des valeurs, etc. Devant tout cela les bras nous tombent, et on est porté à se décourager... mais la foi nous ouvre le coeur aux paroles de Jésus :"Confiance, j'ai vaincu le monde" et "Viens et suis-moi". Ce n'est pas facile pour un politicien, ni pour personne; mais cette parole de Jésus nous explique tout : "Sans moi vous ne pouvez rien faire".
Écrivez à vos députés... et téléphonez à vos députés
Pour les homosexuels en cheminement voir le site Courage
L'amour n'est pas une fin en lui-même
...l’incongruité de la prétention d’attribuer une réalité " conjugale " à l’union entre personnes du même sexe. En tout premier lieu, s’y oppose l’impossibilité objective de faire fructifier cette association par la transmission de la vie, selon le projet inscrit par Dieu dans la structure même de l’être humain. En outre, un autre obstacle se trouve dans l’absence des conditions nécessaires à cette complémentarité interpersonnelle que le Créateur a voulue, tant sur le plan physique et biologique qu’au plan éminemment psychologique, entre l’homme et la femme. Ce n’est qu’entre deux personnes sexuellement differentes que peut se réaliser le perfectionnement de l’individu, dans une synthèse d’unité et de complément mutuel psycho-physique. Dans cette perspective, l’amour n’est pas une fin en lui-meme et ne se réduit pas à la rencontre corporelle entre deux êtres, mais il est une relation interpersonnelle profonde qui parvient à son couronnement dans le don réciproque plénier et la coopération avec Dieu Créateur, source ultime de toute nouvelle existence humaine. Comme on le sait, ces déviances par rapport à la loi naturelle, inscrite par Dieu dans la nature de la personne, voudraient trouver leur justification dans la liberté, qui est une prérogative de l’être humain. En réalité il s’agit d'une justification qui cache son véritable motif. Tout croyant sait que la liberté est - comme le dit Dante - " le plus grand don que Dieu, dans sa largesse, nous a fait en nous créant, et le plus conforme à sa bonté " (Paradis, 5, 19-21), mais que c’est un don qui doit être bien compris pour ne pas se transformer en une occasion de chute pour la dignité humaine. Concevoir la liberté comme une permission morale ou même juridique d’enfreindre la loi, c’est travestir sa vraie nature. Celle-ci, en effet, consiste en la possibilité qu’a l’être humain de se conformer de manière responsable, c’est-à-dire par un choix personnel, à la volonté divine exprimée dans la loi, pour devenir ainsi toujours plus semblable à son Créateur (cf. Gn 1,26). Discours du pape Jean Paul II au tribunal de la rote romaine pour l'inauguration de l'année judiciaire 21 janvier 1999 10:20:00 AM |
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"I believe that the only answer to peoples problems is Christ" (CNN) The Rev. Billy Graham won't discuss politics at his next crusade (5:04) 8:50:00 AM |
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