Vendredi le 3 mars 2006
Les évêques du Québec en assemblée plénière
L'Assemblée des évêques catholiques du Québec tiendra sa session plénière biannuelle du 7 au 10 mars prochain, à Trois Rivières. Près d'une quarantaine d'évêques de tous les diocèses se réuniront, en effet, pour échanger sur divers aspects qui concernent la vie de l'Église au Québec.
Parmi les principaux sujets, mentionnons tout d'abord un temps d'échange qui portera sur une nouvelle manière de concevoir la formation à la vie chrétienne chez les adultes. Il sera animé par le Comité de l'éducation chrétienne de l'AECQ.
Les évêques profiteront du fait d'être réunis pour mettre la dernière touche à la préparation de leur visite ad limina à Rome qui aura lieu du 1er au 15 mai 2006. Environ tous les cinq ans, les évêques vont à Rome pour informer le Saint-Père sur la vie de leur Église diocésaine et échanger sur les préoccupations de l'ensemble de l'Église du Québec. C'est un rendez-vous qui favorise des échanges fructueux avec le Pape et les responsables des organismes de la curie romaine.
Comme il est coutume à leur session de mars, les évêques se donnent une journée d'étude sur un thème particulier. Cette année, le sujet portera sur le document "L'Église dans le monde de ce temps" (Gaudium et Spes) du concile Vatican II, à l'occasion de son 40e anniversaire (7 décembre 1965). Les participants tenteront d'identifier les défis qui se posent aujourd'hui à l'Église dans le rapport qu'elle doit nouer avec le monde présent.
Enfin, d'autres questions seront à l'ordre du jour, comme le patrimoine religieux et les suites au Synode sur l'Eucharistie. À la fin de la rencontre, un communiqué de presse sera émis sur l'ensemble des travaux de l'Assemblée.
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Premier vendredi du mois : promesses faites par Notre-Seigneur Jésus-Christ à Sainte Marguerite-Marie en faveur des personnes qui pratiquent la dévotion à son Sacré-Coeur.
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L’histoire de la théologie prouve cette affirmation : n’ont été en elle efficacement vivantes que les théologies qui portaient leur spiritualité non à côté d’elles, mais en elles. Hans Urs von Balthasar, Retour au centre, Paris, Desclée de Brouwer, 1971
Sans ce noyau incandescent du désir de l’Autre qui irradie l’acte théologique, qu’il soit spéculatif, esthétique ou éthique, le dire théologique ne produit que des lettres mortes. Mais cette dynamique spirituelle crée dans le texte même une certaine ordonnance, une forme de rationalité plus archaïque que les rationalités spéculatives et éthiques, qu’il est aisé de mettre au jour dans les grands textes de la tradition théologique. C’est cette rationalité amoureuse qui, en définitive, porte et justifie tout acte théologique : il suffirait, pour nous en convaincre, de relire les textes sources de saint Augustin ou des Pères grecs. Ces quelques propos rejoignent le rêve de H.U. von Balthasar lorsqu’il appelait de tous ses voeux à une « incorporation du spirituel dans le centre le plus intime de l’activité théologique ». En renversant cette affirmation, on pourrait dire, non sans quelque audace, que le centre le plus intime de l’activité théologique est spirituel ou bien ne pourra pas être théologique. En d’autres termes, cette approche de la parole mystique en tant qu’acte poético-théologique rappelle qu’il n’y a pas de connaissance possible de Dieu en dehors d’une dynamique d’Alliance qui est la vie même de la geste humano-divine. L’acte théologique s’origine et s’accomplit dans ce lien spirituel, essentiellement théologal. Pour le dire encore autrement : l’Autre désiré, rencontré, accueilli et donné est au commencement et à la fin de tout acte théologique. On pourrait même dire qu’il le justifie et l’anime, qu’il en est la dynamique de vie. Cette vie proprement théologale peut conduire à des ordonnances différentes de notre rapport intelligent au réel, qu’on appelle proprement rationalité. Cette ordonnance peut être plus spéculative et discursive ; elle peut être plus pratique et éthique ; ou encore davantage esthétique, évocatrice et invocatrice. Dans tous les cas, une même sève théologale habite l’acte par lequel se réalise une certaine connaissance de Dieu, et qu’on peut vraiment appeler théologique. Cet acte crée le site, l’espace-temps, le lieu à partir duquel un conversar, une rencontre spirituelle devient possible. En ce sens, l’acte théologique vise toujours la parole heureuse ou encore la communication, acte fondamentalement ouvert à l’autre et à d’autres expériences par la force de son origine même : le Tout-Autre rencontré qui se donne et donc s’expose. Ultime paradoxe de cette étrange rationalité théologique : c’est au coeur même de la subjectivité la plus intérieure que naît l’objectivité théologique. Parce que l’objectivité visée par la modernité est en fait une hypersubjectivité, celle d’un cogito néocartésien ou néokantien, son discours tend à enfermer l’être humain dans la clôture d’une raison autosuffisante. La théologie inféodée ou contaminée par l’obsession de cette forme d’objectivité s’est peu à peu engagée dans un processus d’aliénation. Elle n’avait plus rien à dire sinon le discours circulaire que l’intelligence parlant d’elle-même est capable de produire. Thérèse Nadeau-Lacour, La parole mystique : un acte théologique autrement rationnel, Laval théologique et philosophique Volume 58, numéro 2, Juin 2002. « La théologie dans le champ littéraire »
Question : Les dissensions médiatisées de ces derniers jours sont-elles théologiques ou hypersubjectives?
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 Conception Cabrera de Armida, dite Conchita (†1937), mystique mexicaine, mariée, fondatrice; sa cause de béatification est en cours. (RS), par Raymond Beaugrand-Champagne
Son témoignage, qui rejoint celui des auteurs les plus inspirés, rappelle aux hommes d'aujourd'hui qu'il n'y a de salut que dans la Croix. Il montre en même temps que la sainteté n'est pas inaccessible, même à notre époque, et tout spécialement pour une femme, partageant l'état du plus grand nombre, celui d'épouse et de mère de famille.
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« L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Aujourd'hui, spécialement dans les sociétés de bien-être, on comprend difficilement le sens de cette parole évangélique. La société de consommation, au lieu d'apaiser nos besoins, en crée toujours de nouveaux, engendrant même un activisme démesuré… Entre autres significations, le jeûne pénitentiel a précisément pour but de nous aider à retrouver l'intériorité. Jean Paul II Angélus du 10 mars 1996 (trad. DC 2135, 7/4/96, p. 313)
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On se rappelle ce vieux dicton : "L'habit ne fait pas le moine"
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Les religieux canadiens critiquent la morale sexuelle catholique
Un organisme représentant 22 000 religieux canadiens déplore la rigidité de la morale sexuelle catholique, et réclame un débat sur le mariage des prêtres et l'ordination des femmes.
«Nous regrettons la défense de principes qui ne rejoignent pas l'expérience humaine: divorce, contraception, avortement, protection contre le sida, allégement des souffrances en fin de vie», peut-on lire dans le document obtenu par La Presse. Il s'agit d'une lettre envoyée en décembre aux évêques du pays par la Conférence religieuse du Canada, qui regroupe 230 congrégations religieuses, dont les franciscains, les dominicains et les jésuites.
Commentaire
L'homélie du cardinal Ratzinger prononcée lors de l'ouverture du conclave le 18 avril 2005 ne résume-t-elle pas tout à fait cette "mentalité du jour" lorsqu'il identifie et met en garde contre le relativisme. "...relativisme, c'est à dire se laisser "emporter à tout vent de la doctrine", qui apparaît la seule attitude à la hauteur du temps présent. Peu à peu se construit une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui laisse comme ultime mesure que son propre ego et ses désirs". Cardinal Josef Ratzinger Homélie qu'il a prononcée lors de l'ouverture du conclave le 18 avril 2005
Les religieux disent ici que la morale sexuelle de l'Église est irréalisable humainement, et ils ont tout à fait raison. Pour ma part je crois que la morale sexuelle de l'Église bien qu'irréalisable humainement est réaliste. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus éclaire le chemin de la seule voie "étroite" de vie : se confier et s'abandonner à Dieu. C'est l'enseignement et le ministère de l'Église. Par grâce seulement, en se confiant et en s'abandonnant à Dieu la morale sexuelle de l'Église est réalisable. Aimer jusqu'à donner sa vie ce n'est que cela qui rendra les canadiens et canadiennes libres et heureux. L'Église relaie et relie. Le magistère est bon. L'Église est divine, non pas humaine.
J'invite ces religieux signataires (comme les 19 prêtres qui récemment ont signé une lettre de dissension concernant l'homosexualité) à considérer de présenter avec les autres religieux et prêtres et fidèles laïcs qui ne partagent pas leurs opinions, tous ensemble avec et pour tous les hommes et femmes de bonne volonté, notre cri de faiblesse à Jésus et Marie et Joseph, afin qu'ils nous éduquent et dirigent inlassablement vers notre vie d'adultes et de saints dans la foi, tout adolescents que nous sommes souvent en voulant démarquer la réalité relativement à nos perspectives impuissantes, tandis que par nos évêques et leur clergé, en communion avec le pape, le magistère, les sacrements, la prière et la parole de Dieu, l'Église militante et triomphante, Jésus nous interpelle et nous accompagne : « Ayez confiance; j'ai vaincu le monde! » (Jn 16, 33)
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Réplique de Monsieur le Curé Denis Saint-Maurice à la lettre des 19 prêtres dissidents du 25 février 2006. ...Chers 19 confrères prêtres, le monde dans lequel nous vivons est suffisamment bousculé pour ne pas ajouter aux souffrances du peuple chrétien la honte de voir ses prêtres oublier leur mission sacerdotale. Je tiens à vous dire que nous les " autres " prêtres sommes loin de penser tous comme vous. Jésus disait à son Père: " Je prie pour eux (les apôtres), mais je ne prie pas pour le monde (les idées reçues par les paiens et les pharisiens)... Sanctifie-les dans la vérité. Ta parole est vérité. Je me sanctifie moi-même pour eux afin qu'eux aussi soient sanctifiées par la vérité " (Jn, 17, 6... 19). La vérité, ça semblait exister au temps de Jésus. Est-il possible qu'elle n'existe plus, que la nature humaine change, comme vous dites... Pourtant, la journée suivante, Pilate aussi semblait douter du message de Jésus, et se demandait " Qu'est-ce que la vérité? " (Jn 18, 38). Pourquoi lui tourner le dos? Pourquoi ne pas se sacrifier un peu pour en être des témoins?
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