Mercredi le 7 février 2007
De religions et de cultures différentes, avec un passé différent, nous sommes réunis ce soir pour affirmer que la paix est un don précieux et un objectif à poursuivre. Nous ne cédons pas à la culture du conflit tout comme nous n’acceptons pas que les luttes soient inévitables et la guerre un fait naturel. Une telle confiance nous vient d’une vision de la paix qui est profondément ancrée dans les valeurs fondamentales et les idées partagées par toutes les traditions de foi, qui veut que Dieu, notre Créateur, a doté chaque personne d’une dignité inaliénable ainsi que des droits et des obligations, établissant une solidarité inébranlable entre tous les hommes et les femmes.
...nous ne sommes pas naïfs. Le phénomène de la violence est devenu extrêmement complexe au XXIe siècle et pose des défis sans précédent à la communauté internationale. Le travail pour la paix implique de nos jours de chercher à combler le vide entre les riches et les pauvres ; à mettre fin aux guerres civiles, au terrorisme et aux conflits armés ; à arrêter la reprise de la course aux armements et la prolifération des armes diverses ; à rejeter la glorification de la violence dans les médias. Aujourd’hui, des millions de personnes sont affectées par les guerres, et les civils sont devenus des cibles au mépris du droit humanitaire. Ces victimes et les millions de personnes déracinées de force veulent la paix et le respect de leur dignité humaine. Nous vivons un moment difficile mais nous savons qu’il existe « une logique morale à l’intérieur de chaque être humain qui rend possible le dialogue entre les personnes et les peuples ».
La quête de la paix commence dans le cœur de chaque individu, passant ensuite aux pays et à la communauté internationale, un processus bien réglé et fondé sur le respect de la personne, du droit à la vie et à la liberté de religion, le libre exercice des droits humains fondamentaux, l’élimination des inégalités injustes. La question se pose alors pour savoir comment nous pouvons guérir le monde, d’aller au-delà de la simple tolérance et aider les autres avec respect et justice. Le besoin d’aller au-delà de la tolérance réside dans le fait que celle-ci n’est qu’une sorte d’acceptation passive des autres imposée par la loi, un premier pas sans doute, mais sans un engagement personnel. On a constaté qu’une civilisation de tolérance repose sur un terrain miné : dès que l’attention baisse, les mines explosent. Le respect, par contre, regarde les autres comme des partenaires de la même humanité, des enfants du même créateur qui, par des chemins différents, songent à une vie heureuse et paisible. Un dialogue effectif et des négociations de paix reposent sur les deux piliers du respect et de la justice, la justice dans les relations pratiques de chaque jour, qui met à l’épreuve la sincérité de nos paroles et des nos engagements. L’évolution du processus qui mène de la tolérance au respect et à la justice atteint sa perfection lorsqu’on découvre « que la plus grande vocation de chaque personne est l’amour ». Dans cette prise de conscience « nous trouvons l’ultime raison pour devenir des ardents défenseurs de la dignité humaine et des courageux bâtisseurs de paix ».
Aramin, un ancien soldat, membre actif des Combattants pour la Paix, un groupe d’anciens militants palestiniens et d’ex-soldats israéliens qui se sont mis ensemble afin d’encourager la réconciliation, a déclaré récemment : « Avec le temps, je me suis rendu compte que nous ne pouvions pas résoudre nos problèmes avec les armes et que nous devions parler à l’autre partie. » Il y a là une claire convergence avec le Message du Pape Benoît XVI : « La guerre représente toujours un échec de la communauté internationale et une perte grave pour l’humanité. » Si nous marchons ensemble sur le chemin du dialogue, du respect, de la justice et de l’amour, nous pourrons recevoir, même aujourd’hui, le don divin de la paix. 5:13:49 PM |
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Socrate (†399 av. J.C.) philosophe grec passionné par la recherche de la vérité. (RS), par Raymond Beaugrand-Champagne
Le test des trois passoires Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit : "Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?" Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires. - Les trois passoires? - Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux dire est vrai? - Non, j'en ai seulement entendu parler... - Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien? - Ah non ! au contraire. - Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait? - Pas vraiment. - Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire? 12:07:54 PM |
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« Tu aimes la vérité, mon Dieu, au fond du coeur » (Ps 50,8) - Le Christ nous a enseigné que Dieu n'est pas à chercher en un lieu déterminé et nous a appris qu'« un sacrifice est offert à son nom en tout endroit de la terre » (Ml 1,11). En effet, c'est maintenant « le temps où les vrais adorateurs adorent le Père », non plus à Jérusalem ni sur le mont Garizim, « mais en esprit et en vérité » (Jn 4,21.24). Ce n'est donc pas dans un lieu ni sur la terre que Dieu habite, mais dans le coeur. Vous cherchez alors où se trouve Dieu ? Dieu se trouve en un coeur pur. C'est là en effet qu'il fera sa demeure, selon ce qu'il a dit par le prophète : « J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux, et ils seront mon peuple et je serai leur Dieu, dit le Seigneur » (Lv 26,12). Remarquez bien que chacune de nos âmes contient en quelque sorte un puits d'eau vive ; il y a en elle un certain sens céleste, une image de Dieu enfouie... Il est là, le Verbe de Dieu, et son opération actuelle est de dégager le sable de votre âme à chacun, pour faire jaillir votre source. Cette source est en vous et ne vient pas du dehors, car « le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Ce n'est pas au dehors, mais chez elle que la femme qui avait perdu sa pièce d'argent l'a retrouvée. « Elle avait allumé sa lampe, elle avait balayé sa maison » (Lc 15,8) des ordures et des saletés qui s'y étaient accumulées par sa négligence, et c'est là qu'elle a retrouvé sa pièce d'argent. Quant à vous, si vous allumez votre lampe, si vous vous servez de l'illumination du Saint Esprit, « si vous voyez la lumière dans sa lumière » (Ps 36,10), vous trouverez la pièce d'argent en vous. Car c'est en vous que se trouve l'image du roi céleste. Origène (vers 185-253), prêtre et théologien Homélies sur la Genèse, n° 13, 3-4 ; PG 12,233 (trad. SC 7, p. 222 rev.) 11:20:42 AM |
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Lectionnaire: - Telle fut l'origine du ciel et de la terre lorsqu'ils furent créés. Lorsque le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, aucun buisson n'était encore sur la terre, aucune herbe n'avait poussé, parce que le Seigneur Dieu n'avait pas encore fait pleuvoir, et il n'y avait pas d'homme pour travailler le sol. Mais de l'eau sortait de terre et imbibait tout le sol. Alors le Seigneur Dieu modela l'homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et y plaça l'homme qu'il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d'arbres à l'aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Seigneur Dieu prit l'homme et le conduisit dans le jardin de l'Éden pour qu'il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu fit à l'homme cette interdiction : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu seras condamné à mourir. » - Tous, ils comptent sur toi pour recevoir leur nourriture au temps voulu. Tu donnes : eux, ils ramassent ; tu ouvres la main : ils sont comblés. Tu caches ton visage : ils s'épouvantent ; tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière. Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. Gloire au Seigneur à tout jamais ! Que Dieu se réjouisse en ses oeuvres ! Il regarde la terre : elle tremble ; il touche les montagnes : elles brûlent. Je veux chanter au Seigneur tant que je vis ; je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure. Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. Que les pécheurs disparaissent de la terre ! Que les impies n'existent plus ! Bénis le Seigneur, ô mon âme ! - Il appela de nouveau la foule et lui dit : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. » Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique. Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur. Car c'est du dedans, du coeur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. » 11:17:09 AM |
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Le paradoxe est un puissant stimulant pour la réflexion. Il nous révèle soit les faiblesses de l'esprit humain et plus précisément son manque de discernement, soit les limites d'un outil conceptuel ou d'une idéologie. Trouver une prémisse erronée est le moyen le plus simple de construire ou résoudre un paradoxe. 9:14:12 AM |
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