Samedi le 19 février 2011
La compassion élective (partielle) ou universelle La compassion invoquée pour justifier un avortement peut être élective (partielle) ou universelle. Elle est partielle quand on choisit (élit) d'avoir de la compassion principalement pour la mère enceinte, sans égard à l'enfant à naître, et elle est aussi partielle si on choisit (élit) d'avoir de la compassion principalement pour l'enfant à naître, mais sans égard à la mère enceinte. La seule vraie compassion (à mon avis) est l'universelle: quand on a de la compassion autant pour la mère que pour l'enfant à naître. Il n'y a pas de sélection/d'élection à aimer principalement l'un plus que l'autre, selon l'Église. Le cardinal Turcotte, le cardinal Ouellet, les évêques du Québec, le magistère de l'Église Catholique enseignent fondamentalement (si j'ai bien compris) que la compassion doit être universelle et qu'il n'y a pas de sélection/d'élection à aimer principalement la mère plus que l'enfant à naître ou vice versa. Une compassion élective/partielle est définitivement cause de scandale autant dans un sens que dans l'autre... autant pour les pro-choix que pour les pro-vie. Les pro-choix ont définitivement une compassion élective/partielle en faveur de la mère et une occultation de la réalité de la personne vivante, sensible et humaine qu'est l'enfant à naître selon les pro-vie, et les pro-vie d'Église doivent avoir, par définition, une compassion universelle, autant pour la mère enceinte en grande détresse que pour l'enfant à naître. L'échange d'idées entre l'abbé Raymond Gravel et les organismes pro-vie qu'il poursuit pour 500,000$ laisse songeur: y-a-t-il parmi les arguments mis de l'avant par les parties en cause de part ou d'autre des indications de compassion élective partielle en faveur de la mère enceinte ou en faveur de l'enfant à naître? Si oui ces arguments n'auraient pas de fondements dans le magistère de l'Église Catholique, et seraient cause de scandale.
10:24:02 AM
L'avortement se présente

Je suis une machine infernale, un broyeur de vies humaines. Je suis une realite sanglante et je fais couler du sang chaque seconde. Mon autel est toujours ensanglante. Le nombre de mes victimes est grand. Mes victimes sont des enfants a naitre. Ce sont d'innocentes creatures de Dieu qui me sont livrees par celles qui devraient les proteger et les aimer. Ces femmes sont consciemment ou inconsciemment mes complices.

Ah , j'oubliais...J'ai de cupides docteurs a mon service. Je leur ai fait renoncer a leur serment d'Hippocrate. Au lieu de proteger la vie, ils la supprime violemment et brutalement.  Je suis un complot contre la vie. C'est triste, mais vrai.

Je m'impose au milieu des francophones sous un nom de dix lettres : AVORTEMENT. Au milieu des anglophones , je me presente sous un vocable de huit lettres : ABORTION.

Peu importe le nom sous lequel je me revele, car je demeure une horrible et terrible realite. La semantique n'affecte pas ma nature. Je suis un point final a la vie d'un enfant qui veut naitre et connaitre sa mere. Je suis un profond vide dans la vie de la femme qui me livre son enfant. 

Instinctivement, tout le monde sait que je suis OUVRIER DE LA MORT. Cependant j'ai reussi a seduire quelques docteurs, theoriciens et hommes politiques. Je me suis subtilement et imperceptiblement presente a eux comme UNE SOLUTION EFFICACE  a une grossesse. Je sais comment attirer mes victimes et les prendre dans mon funeste piege. J'utilise leur etat de detresse et leur ignorance. Le mensonge et la desinformation sur la reelle nature du foetus qu'elles portent dans leur ventre sont deux de mes strategies.

J'ai beaucoup de militants qui me soutiennent de tout leur coeur, mais qui ignorent ma capacite de nuire et l'etendue des degats que je cause dans une vie.

Je me dresse contre la naissance et je l'empeche. Je viole l'intimite  de la femme et la dignite de la vie de l'enfant. Jamais je ne ferai du bien a la femme ni a son enfant. C'est contre ma nature. J'agirai tant que les Hommes me solliciteront.

Je vous avoue que j'ai une grande crainte. C'est celle d'etre decouverte  dans ma vraie et reelle nature. C'est pourquoi je seme la confusion a mon sujet. Je divise l'Eglise. J'oppose les partis politiques et des familles. J'ai ceux qui sont pour moi et ceux qui sont contre moi. Je pousse les autorites a rendre inaccessible tout ce qui conduira a ma decouverte. Je subis d'enormes pressions dans ce domaine et certaines verites a mon sujet commencent par etre revelees. Mais je n'arreterai jamais ma mission jusqu'a ce que je ne sois decouvert totalement. 

Je fais pression sur les Etats afin qu'ils me legalisent et je fais de grand progres a cet egard. Je continuerai tant que ceux qui connaissent Dieu, ceux qui ont la Verite sur la vie se tairont. J'utiliserai leur silence et leur indifference.

Mon bilan est lourd. Je detruis environ 225000 bebes en France par an. Depuis ma legalisation en 1973 aux USA jusqu'a maintenant , j'ai elimine plus de 50 millions d'enfants. Ayez le courage d'imaginer mes degats en Chine et dans le reste du monde.

Maintenant je m'intersse aux pays en developpement. Je veux regner aussi au milieu d'eux de facon legale, car clandestinement je suis deja present et je ruine les vies en secret .J'ai fait un grand pas quand les Etats de l'UNION AFRICAINE en 2003 ont adopte le Protocole de Maputo les engageant a m'autoriser dans certains cas. C'est que sur les 53 pays, seulement 20 ont signe et ratifie le protocole; 24 l'ont signe sans le ratifier et 9 Etats ont refuse de le signer. Pour moi ce n'est pas un echec, mais un grand pas sur un continent inexplore par ma forme legale.

Ma priere est de reussir comme je l'ai fait en Europe et aux USA. J'ai commence par recruter mes agents au niveau de toutes les couches sociales. Je tiens a reussir.

Femme ! Je veux etre honnete avec toi. Je ne suis pas ton ami. Je ne suis pas une solution a une grossesse non desiree. Je suis UN DESTRUCTEUR DE VIES HUMAINES. 

A travers le globe, mes victimes pleurent et sont dans le regret. Je pese dans une conscience plus qu'un bebe. Je ne laisse que des traces sombres  sur mon passage: la mort d'un enfant, la honte, la culpabilite, la sterilite, la perforation de l'uterus, des infections genitales et bien d'autres complications serieuses. Mes puissantes griffes ne caressent pas la vie ,mais la dechirent.

L'esprit de seduction, de division , de meurtre et de culpabilite sont mes missionnaires. Je trompe les Hommes sur la nature du foetus ,disant que ce n'est pas un enfant. Je seme la division quand la grossesse arrive et je me presente comme la solution qui arrangerait les deux parties. Une fois cette etape franchise, je provoque la mort du bebe qu'on me livre et je ne le fais pas avec amour. C'est sans pitie que je l'etrangle violamment. Une fois l'enfant tue, je cause la culpabilite au lieu du soulagement . J'emprisonne ainsi cette vie dans une longue et secrete misere. Mais malheureusement chaque jour mes victimes sont au rendez-vous .

Voici ce que je suis. Je vous epargne des differentes methodes que j'utilise pour tuer les enfants. Rassurez-vous , elles ne sont douces. Attention! elles sont très pénibles à voir. Si vous avez le courage de la vérité , cliquez sur MOI pour me voir en pleine action. Vous serez convaincus que je suis une meurtriere a eviter.  Je vous avertis d'avance.

 Signé,

AVORTEMENT/ABORTION


9:34:12 AM
Mon avortement n’a pas fait de moi une fille sans grossesse, mais a fait de moi la meurtrière de mon enfant Malgré les arguments compliqués et séduisants des promoteurs de l’avortement, sa réalité demeure la même. Chaque avortement arrête brutalement un coeur qui bat.
9:30:29 AM
Extraits du Catéchisme de l'Église Catholique sur Le respect de la vie humaine et sur Le respect de l’âme d’autrui : le scandale

I. Le respect de la vie humaine

Le témoignage de l’Histoire Sainte

2259 L’Écriture, dans le récit du meurtre d’Abel par son frère Caïn (cf. Gn 4, 8-12), révèle, dès les débuts de l’histoire humaine, la présence dans l’homme de la colère et de la convoitise, conséquences du péché originel. L’homme est devenu l’ennemi de son semblable. Dieu dit la scélératesse de ce fratricide : " Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie vers moi. Maintenant donc maudit sois-tu de par le sol qui a ouvert sa bouche pour prendre de ta main le sang de ton frère " (Gn 4, 10-11).

2260 L’alliance de Dieu et de l’humanité est tissée des rappels du don divin de la vie humaine et de la violence meurtrière de l’homme :

Je demanderai compte du sang de chacun de vous ... Qui verse le sang de l’homme, par l’homme aura son sang versé. Car à l’image de Dieu l’homme a été fait (Gn 9, 5-6).

L’Ancien Testament a toujours considéré le sang comme un signe sacré de la vie (cf. Lv 17, 14). La nécessité de cet enseignement est de tous les temps.

2261 L’Écriture précise l’interdit du cinquième commandement : " Tu ne tueras pas l’innocent ni le juste " (Ex 23, 7). Le meurtre volontaire d’un innocent est gravement contraire à la dignité de l’être humain, à la règle d’or et à la sainteté du Créateur. La loi qui le proscrit est universellement valable : elle oblige tous et chacun, toujours et partout.

2262 Dans le Sermon sur la Montagne, le Seigneur rappelle le précepte : " Tu ne tueras pas " (Mt 5, 21), il y ajoute la proscription de la colère, de la haine et de la vengeance. Davantage encore, le Christ demande à son disciple de tendre l’autre joue (cf. Mt 5, 22-39), d’aimer ses ennemis (cf. Mt 5, 44). Lui-même ne s’est pas défendu et a dit à Pierre de laisser l’épée au fourreau (cf. Mt 26, 57).

La légitime défense

2263 La défense légitime des personnes et des sociétés n’est pas une exception à l’interdit du meurtre de l’innocent que constitue l’homicide volontaire. " L’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur ... L’un seulement est voulu ; l’autre ne l’est pas " (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).

2264 L’amour envers soi-même demeure un principe fondamental de la moralité. Il est donc légitime de faire respecter son propre droit à la vie. Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel :

Si pour se défendre on exerce une violence plus grande qu’il ne faut, ce sera illicite. Mais si l’on repousse la violence de façon mesurée, ce sera licite... Et il n’est pas nécessaire au salut que l’on omette cet acte de protection mesurée pour éviter de tuer l’autre ; car on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu’à celle d’autrui (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).

2265 En plus d’un droit, la légitime défense peut être un devoir grave, pour qui est responsable de la vie d’autrui. La défense du bien commun exige que l’on mette l’injuste agresseur hors d’état de nuire. A ce titre, les détenteurs légitimes de l’autorité ont le droit de recourir même aux armes pour repousser les agresseurs de la communauté civile confiée à leur responsabilité.

2266 L’effort fait par l’Etat pour empêcher la diffusion de comportements qui violent les droits de l’homme et les règles fondamentales du vivre ensemble civil, correspond à une exigence de la protection du bien commun. L’autorité publique légitime a le droit et le devoir d’infliger des peines proportionnelles à la gravité du délit. La peine a pour premier but de réparer le désordre introduit par la faute. Quand cette peine est volontairement acceptée par le coupable, elle a valeur d’expiation. La peine, en plus de protéger l’ordre public et la sécurité des personnes, a un but médicinal: elle doit, dans la mesure du possible, contribuer à l’amendement du coupable.

2267 L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains.

Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56).

L’homicide volontaire

2268 Le cinquième commandement proscrit comme gravement peccamineux l’homicide direct et volontaire. Le meurtrier et ceux qui coopèrent volontairement au meurtre commettent un péché qui crie vengeance au ciel (cf. Gn 4, 10).

L’infanticide (cf. GS 51, § 3), le fratricide, le parricide et le meurtre du conjoint sont des crimes spécialement graves en raison des liens naturels qu’il brisent. Des préoccupations d’eugénisme ou d’hygiène publique ne peuvent justifier aucun meurtre, fût-il commandé par les pouvoirs publics.

2269 Le cinquième commandement interdit de ne rien faire dans l’intention de provoquer indirectement la mort d’une personne. La loi morale défend d’exposer sans raison grave quelqu’un à un risque mortel ainsi que de refuser l’assistance à une personne en danger.

L’acceptation par la société humaine de famines meurtrières sans s’efforcer d’y porter remède est une scandaleuse injustice et une faute grave. Les trafiquants, dont les pratiques usurières et mercantiles provoquent la faim et la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide. Celui-ci leur est imputable (cf. Am 8, 4-10).

L’homicide involontaire n’est pas moralement imputable. Mais on n’est pas excusé d’une faute grave si, sans raisons proportionnées, on a agit de manière à entraîner la mort, même sans l’intention de la donner.

L’avortement

2270 La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l’être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 1).

Avant d’être façonné dans le ventre maternel, je te connaissais. Avant ta sortie du sein, je t’ai consacré (Jr 1, 5 ; cf. Jb 10, 8-12 ; Ps 22, 10-11).

Mes os n’étaient point cachés devant toi quand je fus fait dans le secret, brodé dans les profondeurs de la terre (Ps 139, 15).

2271 Depuis le premier siècle, l’Église a affirmé la malice morale de tout avortement provoqué. Cet enseignement n’a pas changé. Il demeure invariable. L’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme une fin ou comme un moyen, est gravement contraire à la loi morale :

Tu ne tueras pas l’embryon par l’avortement et tu ne feras pas périr le nouveau-né (Didaché 2, 2 ; cf. Barnabé, ep. 19, 5 ; Epître à Diognète 5, 5 ; Tertullien, apol. 9).

Dieu, maître de la vie, a confié aux hommes le noble ministère de la vie, et l’homme doit s’en acquitter d’une manière digne de lui. La vie doit donc être sauvegardée avec soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables (GS 51, § 3).

2272 La coopération formelle à un avortement constitue une faute grave. L’Église sanctionne d’une peine canonique d’excommunication ce délit contre la vie humaine. " Qui procure un avortement, si l’effet s’en suit, encourt l’excommunication latæ sententiæ " (CIC, can. 1398) " par le fait même de la commission du délit " (CIC, can. 1314) et aux conditions prévues par le Droit (cf. CIC, can. 1323-1324). L’Église n’entend pas ainsi restreindre le champ de la miséricorde. Elle manifeste la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à l’innocent mis à mort, à ses parents et à toute la société.

2273 Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation :

" Les droits inaliénables de la personne devront être reconnus et respectés par la société civile et l’autorité politique. Les droits de l’homme ne dépendent ni des individus, ni des parents, et ne représentent pas même une concession de la société et de l’état ; ils appartiennent à la nature humaine et sont inhérents à la personne en raison de l’acte créateur dont elle tire son origine. Parmi ces droits fondamentaux, il faut nommer le droit à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3).

Dans le moment où une loi positive prive une catégorie d’êtres humains de la protection que la législation civile doit leur accorder, l’Etat en vient à nier l’égalité de tous devant la loi. Quand l’Etat ne met pas sa force au service des droits de tous les citoyens, et en particulier des plus faibles, les fondements même d’un état de droit se trouvent menacés... Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à l’enfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3)

2274 Puisqu’il doit être traité comme une personne, dès la conception, l’embryon devra être défendu dans son intégrité, soigné et guéri, dans la mesure du possible comme tout autre être humain.

Le diagnostic prénatal est moralement licite, " s’il respecte la vie et l’intégrité de l’embryon et du fœtus humain, et s’il est orienté à sa sauvegarde ou à sa guérison individuelle ... Il est gravement en opposition avec la loi morale, quand il prévoit, en fonction des résultats, l’éventualité de provoquer un avortement. Un diagnostic ne doit pas être l’équivalent d’une sentence de mort " (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 2).

2275 " On doit considérer comme licite les interventions sur l’embryon humain, à condition qu’elles respectent la vie et l’intégrité de l’embryon et qu’elles ne comportent pas pour lui de risques disproportionnés, mais qu’elles visent à sa guérison, à l’amélioration de ses conditions de santé, ou à sa survie individuelle " (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 3).

" Il est immoral de produire des embryons humains destinés à être exploités comme un matériau biologique disponible (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 5).

" Certaines tentatives d’intervention sur le patrimoine chromosomique ou génétique ne sont pas thérapeutiques, mais tendent à la production d’êtres humains sélectionnés selon le sexe ou d’autres qualités préétablies. Ces manipulations sont contraires à la dignité personnelle de l’être humain, à son intégrité et à son identité " unique, non réitérable (CDF, instr. " Donum vitæ " 1, 6).

L’euthanasie

2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.

Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.

2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de " l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.

2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.

Le suicide

2280 Chacun est responsable de sa vie devant Dieu qui la lui a donnée. C’est Lui qui en reste le souverain Maître. Nous sommes tenus de la recevoir avec reconnaissance et de la préserver pour son honneur et le salut de nos âmes. Nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. Nous n’en disposons pas.

2281 Le suicide contredit l’inclination naturelle de l’être humain à conserver et à perpétuer sa vie. Il est gravement contraire au juste amour de soi. Il offense également l’amour du prochain, parce qu’il brise injustement les liens de solidarité avec les sociétés familiale, nationale et humaine à l’égard desquelles nous demeurons obligés. Le suicide est contraire à l’amour du Dieu vivant.

2282 S’il est commis dans l’intention de servir d’exemple, notamment pour les jeunes, le suicide prend encore la gravité d’un scandale. La coopération volontaire au suicide est contraire à la loi morale.

Des troubles psychiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture peuvent diminuer la responsabilité du suicidaire.

2283 On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Dieu peut leur ménager par les voies que lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance. L’Église prie pour les personnes qui ont attenté à leur vie.

II. Le respect de la dignité des personnes

Le respect de l’âme d’autrui : le scandale

2284 Le scandale est l’attitude ou le comportement qui portent autrui à faire le mal. Celui qui scandalise se fait le tentateur de son prochain. Il porte atteinte à la vertu et à la droiture ; il peut entraîner son frère dans la mort spirituelle. Le scandale constitue une faute grave si par action ou omission il entraîne délibérément autrui à une faute grave.

2285 Le scandale revêt une gravité particulière en vertu de l’autorité de ceux qui le causent ou de la faiblesse de ceux qui le subissent. Il a inspiré à notre Seigneur cette malédiction : " Qui scandalise un de ces petits, il vaudrait mieux pour lui qu’on l’ait précipité dans la mer avec une pierre au cou ! " (Mt 18, 6 ; cf. 1 Co 8, 10-13). Le scandale est grave lorsqu’il est porté par ceux qui, par nature ou par fonction, sont tenus d’enseigner et d’éduquer les autres. Jésus en fait le reproche aux scribes et aux pharisiens : Il les compare à des loups déguisés en agneaux (cf. Mt 7, 15).

2286 Le scandale peut être provoqué par la loi ou par les institutions, par la mode ou par l’opinion.

Ainsi se rendent coupables de scandale ceux qui instituent des lois ou des structures sociales menant à la dégradation des mœurs et à la corruption de la vie religieuse, ou à des " conditions sociales qui, volontairement ou non, rendent ardue et pratiquement impossible une conduite chrétienne conforme aux commandements " (Pie XII, discours 1er juin 1941). Il en va de même des chefs d’entreprises qui portent des règlements incitant à la fraude, des maîtres qui " exaspèrent " leurs enfants (cf. Ep 6, 4 ; Col 3, 21) ou de ceux qui, manipulant l’opinion publique, la détournent des valeurs morales.

2287 Celui qui use de pouvoirs dont il dispose dans des conditions qui entraînent à mal faire, se rend coupable de scandale et responsable du mal qu’il a, directement ou indirectement, favorisé. " Il est impossible que les scandales n’arrivent pas, mais malheur à celui par qui ils arrivent " (Lc 17, 1).


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