Lundi le 18 avril 2011
Une leçon de sainteté en provenance du lointain Pakistan Il a été assassiné, le 2 mars dernier, par des terroristes islamistes en tant que "chrétien, infidèle et blasphémateur". Il était ministre des minorités religieuses....

"Je m’appelle Shahbaz Bhatti. Je suis né dans une famille catholique. Mon père, enseignant à la retraite, et ma mère, femme au foyer, m’ont élevé selon les valeurs chrétiennes et les enseignements de la Bible, qui ont influencé mon enfance. Dès l’enfance, j’ai pris l’habitude d’aller à l’église et j’y ai trouvé une profonde inspiration dans les enseignements, dans le sacrifice et dans la crucifixion de Jésus. C’est son amour qui m’a conduit à offrir mes services à l’Église. Les terribles conditions de vie des chrétiens du Pakistan me bouleversaient. Je me souviens d’un vendredi de Pâques alors que je n’avais que treize ans : j’avais écouté un sermon sur le sacrifice de Jésus pour notre rédemption et pour le salut du monde. Et j’ai eu l’idée de répondre à cet amour en donnant de l’amour à nos frères et sœurs, en me mettant au service des chrétiens et en particulier à celui des pauvres, des nécessiteux et des persécutés qui vivent dans ce pays musulman.

"On m’a demandé de mettre fin à mon combat, mais j’ai toujours refusé, même si cela doit mettre ma propre vie en danger. Ma réponse a toujours été la même. Je ne veux pas la popularité, je ne veux pas de positions de pouvoir. Je veux seulement une place aux pieds de Jésus. Je veux que ma vie, mon caractère, mes actions parlent de moi et disent que je marche à la suite de Jésus-Christ. Ce désir est si fort en moi que je me considérerais comme un privilégié au cas où – dans mon combat pour aider les nécessiteux, les pauvres, les chrétiens persécutés du Pakistan – Jésus voudrait bien accepter le sacrifice de ma vie. Je veux vivre pour le Christ et je veux mourir pour Lui. Je ne ressens aucune peur dans ce pays. Très souvent les extrémistes ont souhaité me tuer, me mettre en prison ; ils m’ont menacé, persécuté, et ils ont terrorisé ma famille.

"Je dis que, tant que je vivrai, jusqu’à mon dernier souffle, je continuerai à servir Jésus et cette pauvre humanité souffrante, les chrétiens, les nécessiteux, les pauvres. Je crois que les chrétiens du monde qui ont tendu la main aux musulmans frappés par la tragédie du tremblement de terre de 2005 ont construit des ponts de solidarité, d’amour, de compréhension, de coopération et de tolérance entre les deux religions. Si ces efforts se poursuivent, je suis convaincu que nous réussirons à gagner le cœur et l’esprit des extrémistes. Ce qui produira un changement positif : les gens n’auront plus de haine et ne tueront plus au nom de la religion, mais ils s’aimeront les uns les autres, ils apporteront l’harmonie, ils cultiveront la paix et la compréhension dans cette région du monde.

"Je crois que les nécessiteux, les pauvres, les orphelins, quelle que soit leur religion, doivent être considérés avant tout comme des êtres humains. Je pense que ces gens font partie de mon corps dans le Christ, qu’ils sont la partie persécutée et nécessiteuse du corps du Christ. Si nous conduisons cette mission à son terme, alors nous aurons gagné une place aux pieds de Jésus et je pourrai le regarder sans éprouver de honte".

Ce texte est le testament spirituel de Shahbaz Bhatti, ministre fédéral des minorités religieuses au Pakistan, né le 9 septembre 1968 et assassiné le 2 mars dernier par un commando d’extrémistes à Islamabad, la capitale. Il était membre du principal parti du gouvernement, le PPP, Parti Pakistanais du Peuple. Quelques semaines plus tôt, il avait demandé : "Priez pour moi. Je suis un homme qui a brûlé ses vaisseaux : je ne peux pas et je ne veux pas faire machine arrière dans cet engagement. Je combattrai l’extrémisme et je me battrai jusqu’à la mort pour défendre les chrétiens". Bhatti vivait avec sa mère et d’autres familiers. Il avait décidé de ne pas se marier pour se consacrer à sa mission. Il n’avait pas choisi le sacerdoce "parce qu’il voulait être au milieu des gens, en contact direct avec les personnes et leurs difficultés, ce que, bien souvent, les prêtres ne parviennent pas à faire dans son pays".

Le 2 mars, le ministre se trouvait avec son chauffeur et une nièce dans sa voiture de fonction, qui n’était pas blindée en dépit des demandes faites à ce sujet. Le commando terroriste a sorti violemment Bhatti de la voiture et l’a massacré de 30 coups d’armes à feu. L’assassinat doit être attribué aux talibans pakistanais du Penjab. Ils ont opéré sans être dérangés et ont laissé sur le lieu du crime des tracts signés Tehrik-e-Taliban-Penjab. Le ministre n’avait pas voulu d’escorte parce qu’il se souvenait que son ami et collègue de parti Salmaan Taseer, gouverneur du Penjab et musulman, avait été assassiné précisément par un membre de son escorte, sans que les autres hommes chargés de sa protection soient intervenus. Ce drame avait eu lieu deux mois plus tôt, le 4 janvier, et l’assassin avait été transformé en héros, les avocats se disputant pour savoir qui le défendrait gratuitement.

Les accusations de blasphème sont fondées sur la parole de l’accusateur, mais celui-ci ne peut pas indiquer les termes précis du blasphème, afin de ne pas être accusé du même délit. Les juges, à leur tour, craignent d’être assassinés, comme c’est déjà arrivé quelquefois, s’ils acquittent un accusé. Ils ont donc souvent tendance à retarder le jugement, sans pour autant accorder la liberté sous caution. De plus, en règle générale, un non-musulman doit avoir, au tribunal, un avocat et un juge musulmans.
10:32:33 AM

Afrique : Mondialiser la solidarité L'histoire tragique de l'Afrique résonne dans son présent turbulent, mais, selon un agent de liaison de la Caritas pour l'Afrique, le continent souffrirait plus encore s'il n'y avait pas l'action de l'Église catholique.

Originaire du Congo, le père Pierre Cibambo Ntakobajira, peut constater personnellement la précieuse contribution de l'Église en Afrique. « Je ne sais comment serait la situation actuelle en Afrique si l'Église n'était pas si dynamique », a-t-il déclaré.

Dans cet entretien accordé au programme télévisé « Where God Weeps » (« Là où Dieu pleure »), réalisé par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en détresse (AED), le père Ntakobajira parle de son histoire en tant que catholique et de la nécessité persistante de « mondialiser la solidarité ».
4:26:08 AM

Fonds juridique en Cour Suprême du Canada pour retrouver le droit parental à l’exemption du cours d’éthique et culture religieuse Campagne de financement visant à payer les frais juridiques de la Cour Suprême du Canada d'une famille de Drummondville qui représente tous les parents qui veulent retrouver le droit à l’exemption du cours d’éthique et culture religieuse (ÉCR). Cette cause sera entendue à la Cour Suprême du Canada le 18 mai prochain.
4:12:24 AM
Ténèbres sur Jérusalem Méditation en Chant Grégorien - Chants grégoriens interprétés par la Schola Saint Grégoire de Montréal direction : Jean-Pierre Noiseux. Vendredi Saint 22 avril 2011 à 19h30 église Notre-Dame-de-la-Consolata angle Jean-Talon Est et Papipeau (Montréal) Métro Fabre ou autobus 45 ou 93 Entrée libre Informations : consolata@bellnet.ca 514-374-0122
3:50:53 AM