Dimanche le 8 février 2015
La voie du silence dans la tradition des pères du désert - Michel Laroche
Lorsqu’une âme rencontre le silence divin (qui est venu la chercher gratuitement), elle connaît l’ineffable paix du Christ. C’est après seulement, dans ce silence et cette paix, qu’elle entend des paroles ineffables du Christ que l’homme ne peut rapporter. Quand ensuite l’âme aura – inévitablement – perdu ce silence, elle le cherchera toute sa vie durant, parfois en se trompant de route, en s’égarant du véritable but. Mais la blessure déposée dans son âme par ce silence qui est toujours accompagné « de la paix qui surpasse toute intelligence » ne la laissera jamais satisfaite de quelques «bonnes actions», ni de l’accomplissement des buts humains que l’on s’était donnés dans l’Église ou dans le monde, ni de toutes les pratiques ascétiques, même si elle en était capable, de l’ensemble des vertus chrétiennes. C’est à propos de cette expérience que saint Isaac le Syrien écrira: «Aime le silence plus que tout.» Écrire un ouvrage sur le silence n’a au fond qu’un seul but: se remettre à l’écoute des Pères qui sont les voix du silence, afin d’essayer, à travers eux, d’en entendre sourdement en nous, telle une source souterraine, le mystérieux écho. Nous nous plaçons donc avec le lecteur comme un disciple des Pères qui se sont engagés sur la voie du silence. 11:28:14 AM |
|
|
|
|
|